Alfred SIMON

« Christ et clown à la fois. Michel STEINER ne sépare pas le sacré et la dérision, même dans les visages aimés, celui de l’épouse attentive, celui de l’enfant malade. Sous le dieu, sous l’homme, cherchez le clown. Il le trouve d’une façon décisive en s’interrogeant lui-même. Le clown est à fleur de peau dans ces autoportraits…

Pas le moindre bavardage expressionniste dans tout cela : en chacun de ses tableaux, Michel STEINER implique la présence du tragique, joie et horreur, matière et forme.

Dans ESPRIT – Juin 1975


Philippe JACCOTTET

« Mi arpenteur, mi vagabond, attentif et rêveur tout ensemble, un peintre une fois encore aura tourné autour de ces choses visibles qui se dérobent, et le fascinent parce qu’elles se dérobent ; avec patience, avec impatience ; sans jamais s’en prétendre le maitre, plutôt l’élève étonné ; y cherchant partout des liens, des perspectives, des passages. »

Dans « Dans la lumière de Vaucluse »

« Carnets de Michel STEINER et Philippe JACCOTTET »

Editions Galerie Gérard GUERRE – 1983

Bernard NOËL

« Tu es revenu dans la lumière. Elle est blanche : un espace fouetté que creusent des cavités d’air. Quelqu’un déclare :

- Il ne faut pas se tromper d’intimité.

Et toi, tu me dis à voix basse :

- Les bouteilles et la femme sont des pièges à lumière.

Michel, lui, est en train d’expliquer :

- En ce moment, je suis préoccupé par le rapport des blancs-lumière avec les blancs-tendresses…

Tendresses, me dis-je, tout ce qui touche à la peau : la chemise, les draps, l’air, l’autre…

Dans « Onze romans d’œil » P.O.L – 1987


Charles JULIET

« Dans cette œuvre, la femme règne. Mais montrée dans des positions variables, avec parfois sa chair la plus intime offerte au regard, elle est privée de toute sensualité, de sorte que le climat de ces toiles n’est en rien teinté d’érotisme.

Parce qu’il s’enracine dans une obsession, ce thème unique est inépuisable. Michel STEINER ne cesse de le prendre et de le reprendre, de le diversifier, d’en tirer de nouvelles et convaincantes compositions.

Ainsi, en un quasi secret, une œuvre d’une haute tenue s’est-elle lentement édifiée. Une œuvre silencieuse, grave, empreinte d’un certain hiératisme. Nous nous devons de l’approcher en silence, avec gravité, conscients qu’en nous parlant de la beauté de la femme, du désir, de la solitude, de ce besoin que nous éprouvons de soustraire ce qui nous est le plus cher à la fatalité du temps, elle nous parle inlassablement de nous-même. »


Dans « Michel STEINER »

Edition Galerie Gérard GUERRE – 1992



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